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J'ai un plan

Et il faut du contexte au contexte

Quand je dis que j’ai un plan, je parle au sens strict du terme, c’est-à-dire que j’ai une feuille de route que je mets a jour régulièrement, ou je note tout ce dont je me souviens et qui me permet de dresser la liste de tout ce dont j’aimerais parler ici.

Ce plan m’a pris des heures et il n’est pas terminé, j’en suis à l’arrivé de ma mère en France, ce qui correspond à peu près au mois de novembre 2023 et j’en suis déjà à une 40ene de sujet à aborder… Quand je vous dis qu’il s’en est passé des choses, je ne déconne vraiment pas.

Dans ce plan j’ai aussi noté, par exemple, de parler des enfants qu’on a croisé pendant notre séjour, car il y a des choses à dire à ce sujet, parfois choquantes mais parfois également de belles histoires.

J’ai aussi noté pas mal de choses à dire à propos de mon entourage, du comportement de certains membre de ma famille, entre ceux dont je n’ai pas entendu parler du tout, de l’annonce de la grossesse jusqu’au décès de Zoé, et ceux qui étaient hyper lourd dans leur démarche à vouloir absolument voir Zoé, même à l’hôpital.

Tout ça m’a fait me rendre compte qu’il va falloir que je fasse quelques apartés pour contextualiser. Ces apartés vont donc donner un peu d’historique à la situation pour comprendre tel ou tel réaction.

Pendant que nous étions en France, je devais aussi gérer un gros dossier: j’étais en préparation d’un procès contre mon ancien associé en Nouvelle-Zélande, des centaines de pages à interpréter, traduire ou à rédiger quand c’était à mon tour de fournir des documents ou encore des heures d’enregistrements audio à retranscrire et à traduire en anglais ect… et tout ce temps, que j’ai évalué à 2 semaines de travail à plein temps, c’est du temps que je n’ai pas passé avec ma fille. Elle aura vécu 8 mois et demi, et 2 semaines, sur 8 mois et demi, c’est énorme.

Toutes ces choses ont donc fait partie de la vie de Zoé et je vais les aborder un moment ou un autre, en commençant aujourd’hui par parler d’un de mes oncles, car je vais aborder son cas à plusieurs reprises dans mes post, et il est important de comprendre à qui on a affaire.

Je ne vais pas le citer, mais appelons le Bernard. Avant le covid, je n’avais pas vraiment eu de soucis avec lui, à part une fois, quand j’était gamin, ou il a littéralement failli me tuer (en tout cas, c’est le souvenir que j’en ai) à cause d’une blague que je lui avais faite. Cet évènement, évité de justesse par l’arrivé de mes grands parents quand il essayait de défoncer la porte de la maison (qui en a encore les stigmates aujourd’hui) a permis une chose : une prise de conscience qu’il avait peut-être un probleme.

Résultat, il a fini en hôpital psychiatrique et on lui a diagnostiqué une schizophrénie.

C’est aussi un gros fumeur de cannabis, et on sait aujourd’hui que si on a des tendances schizophrène, le cannabis peut aider à le révéler.

Je sais aussi que ces crises délirantes avaient commencées alors que je n’étais encore qu’un bébé (même si elle ne me concernait pas à l’époque). Mes grands parents étaient convaincus que c’était les jeux de rôles qui l’avaient rendu comme ça… on connait tous la réputation qu’ils avaient dans les années 70/80/90… et dans ce genre de cas, il faut de toute façon un responsable externe, ça ne peut pas être un probleme d’éducation ou une maladie, car ça impliquerait une erreur, à un moment ou un autre, de la part de mes grands-parents, or, la fierté dans ma famille, c’est important.

Bref, cette prise de conscience a été salvatrice pour tout le monde et les choses se sont ensuite tres bien passé, de mon côté je ne lui en voulais pas car je savais qu’il était malade et que ce n’était donc pas de sa faute et comme il se soignait et ne vivait plus chez mes grands parents (là ou moi je vivais par contre, mais j’aurais l’occasion d’en reparler quand on traitera du sujet de mes parents), on est tous passé à autre chose.

Entre temps, il a vécu des drames, entre autres, l’assassinat de sa copine de l’époque, dont je ne connais pas les tenants et les aboutissant, mais ça n’aide pas à rester stable quand on est schizophrène.

Ensuite, il a repris contact avec un amour d’enfance grâce à Facebook, et ils se sont revus. Pour la faire courte, ils se sont mariés et ont eu un enfant ensemble. Depuis, ça a l’air de bien se passer entre eux et c’est tant mieux.

Et puis est arrivé le Covid. Ça, ça a changé beaucoup de choses pour beaucoup de monde. Dans notre cas, quand le confinement allait être annoncé, on est allé faire des courses pour mes grands-parents afin qu’ils n’aient pas à sortir de chez eux. Ma grand-mère l’a dit à Bernard qui est venu me parler en privé, m’accusant de vouloir les tuer pour toucher l’héritage… alors que ma démarche avait pour but qu’ils ne bougent pas de chez eux, justement, pour les préserver… sans parler du reste de la famille, qui venait manger chez mes grands-parents régulièrement pendant les différents confinements, sans masque, ni rien… bref, je n’ai pas apprécié d’être le seul accusé de vouloir les tuer alors que j’étais le seul à respecter les règles pour les protéger.

Je lui réponds un message bien salé dans lequel je lui dis clairement : tant que tu ne te seras pas excusé, je ne te parlerais plus.

Et le pire, c’est qu’il a partagé sur Facebook, quelques jours apres m’être tombé dessus, une blague comme quoi c’etait le moment d’acheter en viager… Du bon gros foutage de gueule.

Un peu plus tard, la femme de Bernard, toujours sur Facebook (c’est magique ce truc) explique à la mienne, cadre de santé dans le plus gros hôpital de Nouvelle-Calédonie, que c’est une simple grippette et qu’il ne faut pas en faire tout un fromage quand, ma femme, faisait le décompte des morts ou partageait une photo des 10enes de bouteilles d’oxygène utilisées en quelques heures pour aider les patients atteint du Covid à respirer, alors qu’ils arrivaient en masse aux urgences.

Ma femme, plus radicale que moi, l’a carrément bloqué et ne veux plus avoir à faire à eux depuis, ce qui va aussi avoir un impact plus tard.

Nous sommes en 2021 à ce moment-là et jusqu’à aujourd’hui, il ne s’est pas excusé et ne le fera jamais, vous comprendrez pourquoi au moment venu.

Voilà, c’est à peu près tout pour l’historique avec lui (et sa femme). N’hesitez pas à revenir sur ce post quand on parlera de lui si necessaire.

Note

Ce genre d’aparté sera souvent assez court mais utile pour la suite, quand je reviendrais sur lui et son comportement.

Pareil pour les autres apartés que je vais faire dans les jours à venir, ils ont tous pour but de préparer le terrain pour comprendre les choses, sans quoi, certains comportements pourraient être mal compris ou perçus.

Merci de m’avoir lu

Christophe MAUNIER
Généré avec Hugo
Thème Stack conçu par Jimmy