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Un peu de contexte

Car il faut bien commencer quelque part

Petit préambule

Je sais que ce qui m’attend va être tres difficile mais je suis convaincu que c’est un passage obligé pour aller mieux.

Je suis également désolé par avance si parfois mes propos sont confus, j’ai un peu de mal avec l’ordre chronologique des évènements donc je risque de me mélanger les pinceaux de temps en temps.

Quoi qu’il en soit, je rattraperais les choses par la suite si besoin en précisant le pourquoi du comment.

Entrons maintenant dans le vif du sujet.

Pour commencer, il faut savoir qu’à la base je ne voulais pas d’enfants.

J’aime les enfants, ce n’est pas le probleme, je dirais que le souci c’est que j’ai du mal avec la vie en général, je ne suis pas suicidaire mais je ne suis pas heureux de vivre pour autant. Les événements négatifs de la vie marquent plus que les bons moments, on a tendance à mieux s’en souvenir. Et des mauvais moments j’en ai beaucoup vécu, même si, je pense, j’ai dû avoir une vie plutôt heureuse comparé à celle de beaucoup d’autres personnes.

De plus, je trouve qu’on vit dans un monde simple mais complexifié par une société qui ne nous veut pas du bien, c’est vraiment du « marche ou crève ». Et pourtant, en France, on a de la chance de ce coté la, on est un pays tres social et solidaire mais je constate une descente de plus en plus abrupte vers l’égoïsme et le repli sur soi. Et je ne parle même pas de l’écologie et de l’état du monde en général, etc.

C’est plus difficile à admettre, mais je pense que je craignais le fait d’être responsable du bonheur d’un être humain. J’ai été élevé par mes grands parents car mes parents, a priori trop jeunes, n’ont pas été à la hauteur. Je me suis retrouvé en Nouvelle-Calédonie car mon grand-père y a été muté, avant que ma mère n’y déménage et mon père n’y ait simplement jamais venu.

J’ai donc un rapport compliqué avec ma mère et presque aucun avec mon père. Mes grands parents m’ont élevé comme si j’étais leur propre enfant, ce qui n’a pas manqué de poser quelques soucis chez mes oncles et tantes, car j’ai été élevé avec beaucoup moins de sévérité qu’eux, ce que certains vivent comme une injustice.

N’ayant donc pas eu de repère stable coté parent, c’était difficile de me projeter moi-même en tant que tel. D’autant plus que ma grand-mère avait l’air de regretter d’avoir eu des enfants, elle me disait souvent de ne surtout pas en faire.

Enfin, et c’était l’une de mes plus grandes craintes : avoir un enfant avec une maladie grave, rare ou même mortelle. Comme j’étais casse coup et que j’ai frôlé la catastrophe plusieurs fois étant enfant, je suis aussi conscient qu’un accident peut vite arriver.

Toute proportion gardée bien sûr, j’ai aussi tres tres mal vécu la mort de mon 1er chien, et je me disais, si demain je devais avoir un enfant, et que je l’aime au moins autant que j’ai pu aimer ce chien, je ne sais pas comment je pourrais m’en remettre. Je craignais tellement de revivre la peine que j’ai eu à la mort de ce chien, que j’avais mis en place un système pour ne plus avoir de chien : je ne voulais désormais qu’une seule race de chien, à savoir un carlin (Franck dans Men in Black) mais je refuse de payer pour un animal, je suis du genre à aller en adopter un à la SPA. Comme vous vous en douter, trouver un chien de race à la SPA c’est plutôt rare, donc, ma stratégie d’évitement était simple, j’avais créé une boucle dans laquelle il m’était impossible de sortir. Le plus drôle, c’est qu’aujourd’hui j’ai un carlin de 14 ans… que j’ai trouvé à la SPA… ironie du sort vous dites ? Attendez la suite…

Pour revenir aux enfants, je répondais souvent à la question « combien tu veux d’enfants ? » par « autant que la femme qui arrivera à me convaincre d’en avoir en voudra ».

Et puis j’ai rencontré Manon.

Cette histoire de carlin ne m’ayant manifestement pas servie de leçon, quand le besoin de Manon d’avoir des enfants a commencé à se faire tres fort, j’ai imposé des conditions que je ne pensais jamais se voir réaliser :

  • Gagner assez pour ne pas ĂŞtre Ă  dĂ©couvert tous les mois
  • Qu’elle passe son permis de conduire (car j’étais le seul a conduire)
  • Qu’elle arrĂŞte de fumer (car je ne fume pas, et fumer pendant la grossesse et devant un enfant ce n’est pas terrible)
  • Qu’on soit propriĂ©taire (pour assurer nos arrières en cas de soucis plus grave – et surtout – laisser quelque chose Ă  cet enfant, qu’il ait plus de facilitĂ© dans la vie que la plupart des gens)

Sachant que j’ai des soucis de santé à la base et je ne sais pas si j’aurais l’occasion d’en reparler plus tard, mais je ne peux pas vraiment avoir un travail normal, j’ai presque toujours été à mon compte depuis ces problèmes de santé et je suis donc soumis à des revenus aléatoires.

Et bien la prophétie s’est réalisée à nouveau : Elle a été promue jusqu’à tres bien gagner sa vie, assez pour subvenir au besoin de 3 personnes si nécessaire, elle a passé et eu son permis de conduire, elle avait arrêté de fumer, ou presque, et surtout, elle avait acheté un appartement 3 pièces assez grand pour qu’on soit à l’aise à 3 dedans.

J’étais mis au pied du mur, et je devais donc respecter ma part du contrat.

On s’est pas mal disputé à ce sujet et j’ai fini par céder. J’ai fait un énorme travail sur moi pour accepter l’idée d’avoir un enfant, ça a pris pas mal de temps, presque un an et même quand on a commencé à essayer sérieusement, je n’étais pas bien à chaque fois.

Peu de temps apres, Manon tombe enceinte, pour la première fois…

Notes

Voilà, je ne souhaite pas trop parler de moi, mais je pense qu’il était important que vous ayez une idée de qui je suis et de comment je vois les choses de la vie. Il y a certains éléments de ma vie personnelle qui auront un impact à differents moment, je ferais donc un post en particulier pour en expliquer les détails, mais 90% du temps ça parlera de Zoé et de son quotidien.

A la base je voulais écrire son histoire sous forme de livre, mais je ne crois pas que le format s’y prête, car sa vie est un enchainement d’événements qui ont commencé avant sa naissance et qui continuent apres elle.

J’ai donc opté pour ce format blog/newsletter, qui permet aussi de parler des choses à mon rythme sans avoir à attendre des mois voir des années que je finisse un livre, la au moins, son histoire est racontée petit à petit.

Si vous avez des questions ou souhaitez éclaircir certains points, car j’ai été tres succin, n’hésitez pas.

Merci de m’avoir lu

Christophe MAUNIER
Généré avec Hugo
Thème Stack conçu par Jimmy